Les organismes de régulation britannique, américain et européen se sont mis d’accord pour instituer des principes assurant le développement d’une IA sûre dans un cadre de concurrence équitable.
Définie conjointement par la Competition and Markets Authority (CMA), la Commission européenne (CE), le Department of Justice (DOJ) et la Federal Trade Commission (FTC), la liste de principes se concentre sur les modèles de fondation les plus puissants et les dommages potentiellement infligés par certaines pratiques par les géants du secteurs à des concurrents plus modestes et aux utilisateurs.
Le quatuor d’agences mentionne la nécessité de contrôler les « apports clés » nécessaires au développement des systèmes d’IA et de prêter plus attention à la possibilité que les entreprises dominantes du secteur n’étendent leur influences à des marchés liés à la nouvelle technologie.
Les principes édictés par les quatre organismes estiment en particulier que « des arrangements impliquant les acteurs clés » – partenariats, investissements financiers et autres connexions entre sociétés liées au développement de systèmes d’IA générative – pourraient poser des risques pour l’équilibre de la concurrence.
« Dans certains cas, ces arrangements ne remettraient pas en cause l’équilibre de la concurrence mais dans d’autres ces partenariats et investissements pourraient être instrumentalisés par des grandes sociétés pour saper des menaces concurrentes ou en prendre le contrôle, en manipulant les conséquences pour le marché en leur faveur au détriment du public », explique le document.
Les régulateurs estiment que les entreprises du secteur de l’IA devraient s’engager sur le chemin de « relations équitables » au lieu de mettre en place des « tactiques d’exclusion », ajoutant que l’innovation profitera grandement de la capacité des produits et services d’IA à interopérer les uns avec les autres.
« Toute affirmation selon laquelle l’interopérabilité implique de sacrifier la protection de la vie privée et la sécurité fera l’objet d’un examen approfondi », préviennent les quatre signataires.
Les partenariats entre la Big Tech et les startups font l’objet d’une surveillance renforcée ces derniers temps. Microsoft figure notamment au centre du viseur des régulateurs, qui s’intéressent au débauchage massif d’employés d’Inflection AI par le géant du logiciel et s’interrogent sur son partenariat avec OpenAI.
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