Orange Espagne et Masmovil se sont officiellement passé la bague au doigt. La nouvelle coentreprise née du mariage va donner naissance au premier opérateur du pays en nombre d’abonnés.

Dans un communiqué commun, Orange Espagne et Masmovil expliquent que leurs activités sont désormais réunies au sein d’une entité légale unique appuyée sur une base de 37 millions d’abonnés mobile et haut débit.

Meinrad Spenger, ex-pdg de Masmovil, devient directeur-général tandis que le directeur-général d’Orange France, Jean-Francois Fallacher, est nommé président non-exécutif. Alberto Castaneda, Ludovic Pech et Germán López sont nommés respectivement secrétaire du conseil, directeur Financier et directeur des opérations.

Les deux partenaires estiment que la fusion leur permettra de dégager plus de 490 millions d’euros en synergie par an à partir de la quatrième année après le mariage – une réévaluation en hausse par rapport aux 450 millions annoncés auparavant. « Sur la base des comptes préliminaires à la clôture, les recettes respectives atteindraient environ 4,4 milliards d’euros pour Orange et 1,65 milliard d’euros pour les actionnaires de Masmovil », précise encore le communiqué.

Orange et Masmovil disposent des mêmes droits de gouvernance pour la nouvelle entité, décrite comme « un acteur durable, financièrement capable de poursuivre ses investissements dans la prochaine génération de réseaux qui profiteront au marché, aux consommateurs grand public et aux entreprises en Espagne ».

« Cette annonce est une première étape dans le déploiement de la stratégie à long terme d’Orange en Europe, commente Christel Heydemann, directrice générale du groupe Orange. En se positionnant en tant qu’acteur plus puissant et plus durable, cette nouvelle coentreprise stimulera l’innovation et les investissements dans les services numériques et de haut débit en Espagne. C’est un très grand pas en avant pour notre vision d’un secteur des télécommunications fort et prospère en Europe. »

L’annonce officielle de la fusion intervient deux semaines après le feu vert du gouvernement espagnol, après celui de la Commission européenne accordé en février.