Nokia affirme avoir réussi à mettre en service le premier réseau mobile sur la Lune en partenariat avec Intuitive Machines, mais n’a pas pu parvenir à établir une communication cellulaire à cause d’une importante réduction de la puissance prévue.

Dans un communiqué, l’équipementier finlandais explique avoir validé les principaux éléments nécessaires au fonctionnement du réseau, dont la transmission de données opérationnelles à la station terrestre de son partenaire Intuitive Machines et à son propre PC de mission californien.

L’exploit était attendu depuis que Nokia a annoncé début 2025 que son réseau mobile était désormais prêt pour la mission spatiale, les deux partenaires ayant réussi à intégrer le système de communication de surface lunaire (LSCS) de Nokia dans le module d’alunissage IM-2 appelé Athena.

Si cette borne historique a permis de prouver la viabilité des technologies cellulaires pour les communications critiques nécessaires aux futures missions lunaires, Nokia regrette de n’avoir pu passer le premier appel cellulaire sur la Lune.

Nokia explique que la pénurie de puissance électrique est liée à l’orientation défectueuse des panneaux solaires d’Athena, le module s’étant en effet renversé à l’alunissage. Le LSCS a toutefois été alimenté pendant 25 minutes, laps de temps qui a permis de réussir de nombreux tests d’émission-réception de données.

Nokia ajoute que la télémétrie du NIB a confirmé un état opérationnel « on-air » réussi, signifiant que tous les sous-éléments, y compris la station de base, le module radio et le cœur de réseau, ont fonctionné correctement et sans interruption pendant ces mêmes 25 minutes.

Pour Thierry Klein, président de Bell Labs Solutions Research chez Nokia, l’exploration spatiale est faite de grands et de petits succès : « Nous avons envoyé et déployé le premier réseau cellulaire sur la Lune et nous sommes incroyablement fiers des résultats auxquels nous sommes parvenus en dépit de circonstances très difficiles. »

La mission IM-2 fait partie intégrante de l’initiative Commercial Lunar Payload Services de la Nasa. Le démonstrateur de Nokia est par ailleurs en partie financé via l’initiative Tipping Point de l’agence spatiale américaine.