La Société d’État des participations industrielles (Sociedad Estatal de Participaciones Industriales, ou SEPI) détient désormais 10 % de Telefonica, conformément à l’objectif fixé par le gouvernement espagnol fin 2023 pour contrebalancer la part du groupe saoudien stc dans l’opérateur.

La SEPI explique qu’elle a informé l’organisme de régulation des marchés, la CNMV (Commission nationale des marchés de valeur), des achats d’actions qui lui ont permis d’augmenter la part de 6 % encore détenue fin avril.

En mars, trois mois après le feu vert du ministère de l’économie espagnol, la SEPI avait commencé par acheter 3 %.

L’opération est destinée à assurer que l’investisseur national puisse jouer à armes égales avec stc au capital de Telefonica.

Le groupe saoudien stc a dépensé 2,1 milliards d’euros pour acquérir une part légèrement inférieure à 10 % en 2023.

Au total, la SEPI a dépensé autour de 2,3 milliards pour acheter plus de 567 millions d’actions. Elle a indiqué à la CNMV que l’achat de 10 % des parts « finalise l’opération de rachat ordonnée par le cabinet ».

Le gouvernement ajoute que la détention d’une part significative de Telefonica par la SEPI va bâtir l’actionnariat stable dont la société a besoin pour réaliser ses objectifs, tout en « contribuant à protéger les capacités stratégique » d’un acteur clé du secteur des télécoms.

Peu après l’annonce de la SEPI, le journal espagnol El Confidencial a rapporté que la plus grosse holding financière du pays, CriteriaCaixa, aurait également l’intention de porter sa part de Telefonica de 5 à 10 % afin d’égaler les parts acquises par le gouvernement et stc.