Afin de pouvoir procéder à une revente d’actifs, les actionnaires de MasOrange pourraient appuyer une éventuelle introduction en bourse de l’opérateur espagnol l’an prochain.
L’opérateur MasOrange est né en 2022 de la fusion pour 20 milliards d’euros entre la filiale espagnole d’Orange et MasMovil. Les termes de l’accord comprenaient une période de blocage de deux ans expirant en 2026. Chacune des parties aurait alors la possibilité de lancer une introduction en bourse, « si les conditions étaient réunies », selon les propos tenus par Orange au Financial Times.
Alors que la période de blocage approche à sa fin, les principaux actionnaires privés de MasMovil – les fonds KKR, Cinven et Providence Equity Partners – évalueraient leurs options stratégiques. Qui pourraient donc comprendre une entrée en bourse, bien qu’aucune décision définitive n’ait été prise.
Dans le cas où une telle introduction était décidée, Orange disposerait d’une option lui permettant de prendre une part de contrôle, offrant alors la possibilité aux grands actionnaires de MasMovil de revendre leurs positions.
Pour Kester Mann, directeur grande consommation et connectivité au cabinet CCS Insight interviewé par le Financial Times, les performances de MasOrange sont sur la bonne voie, ce qui pourrait inciter les investisseurs à tirer leurs marrons du feu.
Une entrée de MasMovil sur les marchés relancerait en outre le marché européen des introductions en bourse en panne depuis la pandémie de Covid, en offrant, ajoute le Financial Times, une participation dans un acteur majeur des télécoms à un moment où les investisseurs sont confrontés à une accumulation record d’actifs invendus.
Début 2025, MasOrange a passé un accord avec Vodafone Spain en vue de créer FibreCo, une coentreprise opérant des réseaux de fibres optiques qui doit fournir un accès FTTH à environ 12,2 millions de foyers espagnols.
Une fois la transaction bouclée vers le milieu de l’année, MasOrange détiendra 50 % des parts de la nouvelle entité, tandis que Vodafone Spain conservera 10 %, les 40 % restants étant destinés à être revendus à un investisseur tiers.
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