Le plan de fusion entre les opérateurs britanniques Vodafone et 3 a reçu un feu vert conditionnel suite à une enquête du gouvernement portant sur la sécurité nationale. Il reste toutefois à satisfaire aux exigences du régulateur chargé d’examiner l’impact du projet sur l’équilibre du marché.

Les conditions de sécurité fixées par le gouvernement comprennent la mise en place d’un comité au sein de la nouvelle entité à venir. Tenu de rendre régulièrement des comptes, il sera chargé de superviser tous les chantiers sensibles et de garder à l’oeil « tous les dossiers liés à la sécurité cyber, physique et privée ».

Les autres conditions affectent la gouvernance de la nouvelle entité et prévoient une étude indépendante des plans de migration des réseaux.

L’enquête de sécurité nationale est une procédure standard en cas de changement de contrôle d’entreprises jugées sensibles pour l’économie du pays, comme les telcos.

Le feu vert des autorités responsables de la sécurité nationale n’est cependant que la première des deux barrières à franchir pour fusionner les activités de 3 UK et Vodafone au Royaume-Uni. Le tandem attend toujours en effet la décision de la Competition and Markets Authority (CMA), dont les résultats de l’enquête sont attendus pour septembre.

La CMA a lancé des investigations en profondeur après qu’une étude préliminaire ait fait émerger des préoccupations concernant l’équilibre du secteur des télécoms mobiles outre-Manche. Le régulateur craint en particulier des conséquences brutales pour les opérateurs virtuels (MVNO).

Les directions de deux opérateurs ont multiplié les déclarations depuis l’annonce de leur projet de mariage, jurant que ce rapprochement se révélera bénéfique pour la concurrence et qu’il est nécessaire pour le marché.