Les recherches de la GSMA indiquent que la 5G va atteindre un taux d’adoption de 80 % en Europe, apportant 164 milliards à l’économie d’ici 2030 – mais elles montrent également que plusieurs régions du continent restent à la traîne.
Comme l’indique le nouveau rapport de la GSMA intitulé Mobile Economy Europe, 30 % des connexions en Europe étaient assurées par la 5G fin 2024, contre une moyenne mondiale de 24 %.
L’Europe n’en reste pas moins en retard sur d’autres régions du monde développé, dont l’Amérique du Nord, l’Extrême-Orient et les pays du Gulf Cooperation Council, où l’on se préoccupe déjà de la prochaine génération de réseaux, note la GSMA.
Une nouvelle fois, l’association appelle à lancer « des réformes de politique urgentes » pour « changer radicalement les modalités d’accès à l’investissement » et pour maintenir la compétitivité en Europe.
En 2026, la 5G devrait devenir la technologie mobile dominante en Europe. Elle assure déjà la majorité des connexions en Allemagne et en Suisse, tandis que le taux dépasse les 40 % au Danemark, en Finlande, en Norvège et au Royaume-Uni.
En septembre 2024, la variante standalone de la 5G fonctionnait chez 18 opérateurs européens. La GSMA fait toutefois remarquer que les problèmes de réglementation qui freinent l’investissement dans les infrastructures numérique empêchent une adoption plus rapide de la 5G SA et de la 5G Advanced.
« L’Europe est à la croisée des chemins en matière de développement des infrastructures numériques dont les entreprises et les citoyens ont besoin pour réussir. Il est préoccupant de voir que le continent se retrouve de plus en plus distancé par d’autres grandes régions du monde », regrette John Giusti, responsable régulation à la GSMA.
Soulignant que l’industrie du mobile apporte plus de 1 000 milliards d’euros à l’économie, John Giusti estime que des réformes de politiques rapides sont nécessaires pour « appuyer une innovation puissante et soutenue dans les réseaux et rendre à l’Europe une position de leader sur le marché mondial des technologies en 2030 ».
La GSMA appelle la Commission européenne à parachever la mise en place d’un marché numérique unique garantissant en particulier des services transfrontaliers, l’équité dans la chaîne de valeur de l’internet et une refonte de la réglementation sur les fusions.
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