Intelsat a annoncé le 19 octobre une perturbation du service couvrant l’Europe, l’Afrique et certaines zones de la région Asie-Pacifique suite à l’extinction d’un satellite dont la perte a été confirmée par la suite.

L’opérateur a expliqué dans la foulée que son satellite IS-33e a cessé d’émettre suite à une anomalie et qu’il travaillait avec son constructeur, Boeing Space Systems, pour tenter de le récupérer – tout en reconnaissant avoir peu de chances de réussir.

Intelsat a ajouté rester en contact avec ses clients touchés par la panne tout en évaluant les « capacité de la flotte » et en travaillant avec des fournisseurs tiers pour « limiter l’impact des interruptions de service ».

La US Space Force, l’agence spatiale militaire américaine, a confirmé par la suite que le satellite s’était désintégré et qu’elle « suivait une vingtaine de débris associés », tout en notant par la suite qu’ils ne présentaient pas de « menaces immédiates ».

L’IS-33e est un satellite géostationnaire à haut débit (high throughput satellite, HTS) mis en service début 2017.

A l’époque du lancement, Intelsat avait précisé son intention d’étendre ses communications HTS dans les bandes C, Ku et Ka dans les zones Europe, Moyen-Orient, Afrique, Asie-Pacifique, Méditerranée et océan Indien.

Parmi les utilisateurs initiaux des services fournis par le satellite figuraient des agences gouvernementales comme le Department of Defense américain et des opérateurs d’infrastructures mobiles destinées à connecter des zones rurales ou difficiles d’accès.

Le lancement d’IS-33e était le second entrepris dans le cadre de la mise sur orbite de la flotte EpicNG.

IS-29e, le premier satellite EpicNG mis sur orbite, a été déclaré perdu en 2019 après seulement trois années d’activité. Les satellites géostationnaires ont en principe une durée de vie de 15 à 20 years selon un communiqué d’Intelsat publié cette année.