Un nouveau tour de table va permettre à la start-up Mistral AI de lever 600 millions d’euros, portant la valeur de la pépite française aux alentours de 6 milliards d’euros.

Selon le Financial Times (FT), le tour de table a été mené par le fonds General Catalyst, un spécialiste du monde tech qui a déjà investi dans des entreprises comme Snap et Deliveroo, avec la contribution de soutiens déjà connus de Mistral comme Andreessen Horowitz, Samsung, IBM, Nvidia et Salesforce.

Le FT note que le géant de l’investissement DST Global a participé pour la première au tour de table. Microsoft, qui a déjà versé 16 millions de dollars dans Mistral AI, s’est cependant abstenu.

Cette nouvelle injection de capitaux dans Mistral AI intervient deux semaines après la levée de 6 milliards de dollars par xAI, firme appartenant à la galaxie Elon Musk, à laquelle Andreessen Horowitz a également participé.

Dans un entretien accordé au FT, Arthur Mensch, un des cofondateurs de Mistral AI, précise que sa société dispose d’« un peu de plus de 1 000 » GPU, les puissants processeurs graphiques destinés à entraîner les modèles d’IA. La start-up n’aurait dépensé en outre que « deux douzaines de millions d’euros » pour développer des produits apparemment capables de concurrencer ceux de monstres du secteur comme OpenAI, Meta Platforms et Google. Arthur Mensch évoque également un plan destiné à muscler les efforts de commercialisation et la puissance de calcul.

Mistral AI emploie 60 personnes en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis et choisit de développer ses logiciels d’IA en open source, de façon à les rendre accessibles à tous.

La pépite française s’est récemment retrouvée dans le viseur de la Competition and Markets Authority britannique à cause de son partenariat avec Microsoft, mais le régulateur a décidé de renoncer à son enquête.