Dans le but apparent de porter un coup à Intel et AMD, des représentants du gouvernement chinois auraient signifié aux opérateurs du pays l’obligation de retirer les puces d’origines étrangères de leurs réseaux d’ici 2027.

A en croire le Wall Street Journal (WSJ), les instances dirigeantes de Beijing ont ordonné au début de l’année à China Mobile, China Unicom et China Telecom, les trois plus gros opérateurs nationaux, de retirer les processeurs d’origine étrangère de leurs réseaux.

Le WSJ précise que le Ministère de l’Industrie et des Technologies de l’Information a demandé aux opérateurs mobiles nationalisés de dresser la liste des semi-conducteurs  utilisés dans leurs infrastructures et de proposer un planning de remplacement par des produits locaux.

L’initiative ne manquera pas d’aggraver les tensions avec les États-Unis, tout en impactant lourdement l’industrie américaine. En 2023, les ventes en Chine représentaient plus de 27 % du chiffre d’affaires d’Intel et 15 % de celui d’AMD, indique le WSJ.

En mars 2023, le Financial Times avait rapporté que la Chine s’apprêtait à interdire l’utilisation de composants Intel et AMD, de même que les OS de Microsoft, dans les ordinateurs et serveurs utilisés par le gouvernement et à les remplacer par des matériels et logiciels d’origine locale. Les mesures prévoient également le remplacement de logiciels de gestion des données d’origine étrangère.

En octobre 2023, les États-Unis ont renforcé les restrictions à l’exportation en Chine de processeurs destinés à l’IA fabriqués par des industriels comme Nvidia.