Alors que les organismes de régulation se penchent de plus près sur les acteurs clé de l’IA générative, Microsoft et Apple auraient tous deux décidé d’abandonner leurs positions d’observateurs au conseil d’administration d’OpenAI.

Selon le Financial Times (FT), Microsoft aurait envoyé un courrier à OpenAI pour signifier sa décision de quitter le conseil « avec effet immédiat ».

CNBC rapporte de son côté que Keith Dolliver, un des principaux juristes travaillant pour Microsoft, aurait expliqué dans la lettre qu’il n’était plus nécessaire de détenir un siège d’observateur après avoir « constaté les progrès significatifs » accomplis par le nouveau conseil formé en janvier dernier.

Microsoft avait pris un siège dépourvu de droit de vote en novembre 2023 suite à la période agitée pendant laquelle le conseil avait, en l’espace de quelques jours, renvoyé et rappelé le pdg Sam Altman.

L’investissement de 13 milliards de dollars consenti par Microsoft dans OpenAI pour obtenir le droit d’utiliser ChatGPT a permis au géant du logiciel de prendre l’avantage sur ses rivaux Google et Amazon Web Services alors que le secteur de l’IA est en pleine effervescence.

Apple avait pris pour sa part un siège d’observateur au conseil d’OpenAI après avoir signé un accord visant à intégrer ChatGPT dans les gammes iPhone, iPad et Mac.

Le Financial Times ajoute qu’OpenAI a décidé d’organiser désormais des rencontres régulières avec ses partenaires stratégiques, qu’il s’agisse de Microsoft et d’Apple ou de purs investisseurs comme Thrive Capital et Khosla Ventures.

Au début du mois, la Commission européenne a annoncé avoir demandé un supplément d’information à Microsoft afin de vérifier si les accords passés avec OpenAI contrevenaient à la réglementation antitrust. La CE avait conclu en avril que les investissements de Microsoft dans OpenAI ne violaient pas la législation européenne sur les fusions-acquisitions, le géant du logiciel n’ayant pas pris le contrôle du pionnier de l’IA générative.

Le Department of Justice (DoJ) et la Federal Trade Commission (FTC) américains auraient pour leur part décidé d’enquêter sur des suspicions de domination excessive de Microsoft, Nvidia et OpenAI sur le marché de l’IA.