Le gouvernement belge travaille actuellement à amender la législation locale de façon à permettre la vente des parts de l’État dans Proximus, le premier opérateur du royaume. Avec à la clé un gain potentiel de 6 milliards d’euros, bien que l’État conserve une présence minimale dans la société.
Actuellement, la loi oblige le gouvernement à détenir au moins 50 % plus une part des actions de la société.
Bien que la nouvelle législation ne soit pas directement liée à l’intérêt récemment déclaré par KPN (elle s’appliquera entre autres à l’opérateur postal national, Bpost), Eelco Blok, P-dg de l’opérateur néerlandais, a indiqué au journal Het Financieele Dagblad que Proximus est « un candidat logique avec lequel former une alliance », une première fusion ayant d’ailleurs été évoquée il y a 15 ans.
Cependant, Eelco Blok a a jouté qu’en raison de la participation majoritaire de l’Etat et du fait que toutes les fusions entre sociétés néerlando-belges n’ont pas forcément été couronnées de succès, il ne s’attend pas à conclure un marché avec Belgacom à court terme.
S’exprimant sur l’opportunité de rejoindre un autre groupe européen, M.Blok a répondu : « Si je peux la justifier de façon rationnelle à mes clients, mes employés et moi-même, je n’ai aucun problème avec cette idée. »
« Nous devons être réalistes et ne pas seulement penser à aujourd’hui, mais aussi à la façon dont la société servira ses clients dans 5 à 10 ans », a-t-il ajouté.
Le mois dernier, KPN a vendu Base, sa branche mobile belge, à Telenet Global Holding pour 1,33 milliards d’euros. Cette cession faciliterait une fusion, KPN n’étant plus concurrent de Proximus sur son cœur de marché.
A l’époque de la vente de Base, KPN avait indiqué vouloir « se consacrer pleinement sur le succès de sa stratégie d’accès intégré aux Pays-Bas ».
Proximus est le premier opérateur Belge, avec environ 40 % de parts de marché, suivi par Mobistar (35 %) et Base (25 %).
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