Le ministère mexicain des transports et des communications (SCT) s’apprête à lancer en octobre un appel d’offre à hauteur de 10 milliards de dollars en vue de la fourniture d’un réseau national mobile large bande, les grandes lignes du projet initial étant publiées en juin.

Selon Reuters, le SCT a publié une demande de manifestation d’intérêt et le vainqueur créera une société destinées à construire et opérer le réseau avec une licence autorisant l’utilisation de 90MHz sur la bande des 700MHz.

Un porte-parole de China Telecommunications Corporation, propriétaire du troisième opérateur chinois, a indiqué en janvier que sa société serait intéressée par un investissement au Mexique. L’an passé, des rumeurs ont également rapporté qu’Alcatel-Lucent et Ericsson ont aidé un consortium (dont les membres n’ont pas été divulgués) à faire une offre pour construire le réseau. Mais l’offre n’était apparemment pas sollicitée et a été refusée par le SCT.

La création d’un réseau mobile large bande a été inscrite dans la constitution, le Mexique étant désireux d’accroître la concurrence et l’investissement sur un marché actuellement dominé par America Movil, la société du milliardaire Carlos Slim.
L’an passé, mis sous pression régulatoire pour desserrer son emprise sur les marchés fixe et mobile, America Movil a mis en vente des réseaux sur la côté ouest et près de la frontière américaine.
En Octobre 2014, les médias ont rapporté que le SCT et l’IFT, le régulateur national des télécoms, s’étaient mis d’accord autour de la mise en place d’un réseau mobile fonctionnel pour 2018, financée par des apports publics et privés mêlés. Les détails de ce « réseau partagé », qui permettrait aux opérateurs existants et aux MVNO d’étendre la portée de leur propre réseau, sont apparus cependant comme très schématiques.
Le SCT a précisé que « six grand fournisseurs de télécoms » menaient des tests sur la bande des 700MHz, mais sans révéler leur nom.
Le ministère a également indiqué que le but est d’améliorer et d’étendre le réseau de fibre optique de CFE, la compagnie d’électricité nationalisée, pour appuyer la mise en place du réseau mobile partagé et améliorer ses performances.