Les consommateurs belges sont moins gourmands de services mobiles haut-débit sur tablette et smartphone que leurs homologues européens, affirme une étude d’IDATE Consulting publiée le 11 juin pour le compte du régulateur belge, l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT).
Le taux de pénétration de la large bande mobile en Belgique se place à 45,7% – nettement en-dessous de la moyenne européene de 62.4%.
Plusieurs facteurs expliquent ce retard selon l’Idate, qui propose huit recommandations pour développer l’utilisation du haut-débit dans le pays. Les tarifs, en tous cas, ne sont pas en cause : « Les prix des données mobiles ont diminué de manière significative depuis 2012. Pour certains profils d’utilisateurs, la Belgique est la moins chère, pour d’autres profils, elle se situe dans la moyenne », selon l’IBPT. Mais le régulateur doit rester vigilant pour que les opérateurs assurent la transparence des prix et informent les consommateurs de leur utilisation réelle de données, explique l’Idate.
D’autres freins ont un impact sur la capacité des opérateurs à étendre des réseaux et améliorer la qualité de service – surtout dans la capitale. Les opérateurs ont en effet des difficultés à obtenir des autorisations pour construire de nouveaux sites à Bruxelles, où il existe déjà des normes d’émission strictes, qui «contribuent à la dégradation de la qualité du service. » De plus, de nouvelles taxes sur les infrastructures mobiles « risquent également de mettre un frein à la dynamique actuelle de la large bande mobile », avance l’étude. L’Idate conseille une baisse, voire l’élimination, des taxes sur les petites stations de base. Et l’étude invite le régulateur à étudier des conditions d’octroi de la bande de 700 MHz.
En attendant, le régulateur va bientôt communiquer sur la mise à disposition de fréquences dans les bandes 900 Mhz et 1800 Mhz, acquises aux enchères par Telenet Tecteo BidCo SA en 2011. Depuis, la société a indiqué qu’elle ne se servirait pas de ces fréquences qui «doivent être proposées au marché le plus rapidement possible », selon un arrêté royal d’avril 2014.
Malgré les obstacles, « les réseaux 4G/LTE ont été lancés. Le marché belge est en train d’évoluer et va rattraper son retard », estime Frédéric Pujot Responsable du pôle technologies radio et spectre, Idate.
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