Apple vient de dévoiler un plan de 1,7 milliards d’euros visant à la construction et à la mise en service de deux centres de données respectivement en Irlande et au Danemark,  tous deux alimentés à 100 % par des énergies renouvelables.

Conçus pour appuyer les services en ligne d’Apple (iTunes Store, App Store, iMessage, Maps et Siri), l’investissement est décrit par le P-dg Tim Cook comme « le plus gros projet d’Apple en Europe à ce jour ». « Nous sommes ravis de développer nos affaires, de créer localement des centaines de postes et d’introduire ici quelques uns de nos concepts les plus avancés de bâtiments verts », a-t-il ajouté.

Les deux centres, qui couvrent chacun une superficie de 166 000 m2, devraient entrer en fonction en 2017.

Dans un communiqué, Apple a pris soin de souligner, à l’aune de ce nouvel investissement, sa contribution à l’économie européenne. Le géant de Cupertino, qui vient d’annoncer des résultats faramineux, explique qu’il « soutient » quelques 672 000 postes en Europe, dont 530 000 directement liés au développement des applications iOS.

Depuis les débuts de l’App Store en 2008, les développeurs européens, toujours selon Apple, ont gagné plus de 6,6 milliards d’euros à travers la vente mondiale de leurs programmes et autres compléments.

La société américaine emploie directement 18 300 personnes dans 19 pays d’Europe, recrutant 2 000 postes sur les seuls 12 derniers mois. L’an passé, Apple affirme avoir apporté plus de 7,8 milliards d’euros aux sociétés européennes et à ses fournisseurs locaux.

Naturellement, cette impressionnante cascade de chiffres n’est pas gratuite : Apple, comme bien d’autres géants américains comme Amazon, Google et Facebook, est régulièrement accusée par Bruxelles de tirer avantage des vides juridiques béants dans certaines parties du Vieux Continent (dont l’Irlande) pour effacer des milliards de dollars de son ardoise fiscale.

Sous pression des autorités européennes, le gouvernement irlandais a indiqué l’an passé qu’il mettrait fin au système d’abattement qui permet aux sociétés d’établir localement des filiales dispensées de l’impôt sur les sociétés. Désormais interdit aux nouveaux entrants en Irlande, le système reste cependant valide jusqu’en 2020 pour les structures existantes, délai qui doit leur permettre d’y renoncer, ou de prendre d’autres dispositions. Apple, Google et Facebook devraient être significativement touchés par ce changement.