Mark Zuckerberg, le patron de Meta Platforms, a annoncé la fin des programmes indépendants de vérification des faits (fact-checking) sur les réseaux sociaux du groupe. Ils seront remplacés par le système d’annotation communautaire déjà mis en place sur X par Elon Musk.
Dans une vidéo publiée sur Facebook, Mark Zuckerberg explique que Meta va « se concentrer sur la limitation des erreurs, la simplification des procédures et le rétablissement de la liberté d’expression sur nos plateformes » en éliminant les fact-checkers.
Aux États-Unis pour commencer, Meta Platforms va remplacer dans les mois qui viennent les fact checkers sur Facebook, Instagram et Threads par des notes rédigées par les utilisateurs, reprenant les pratiques de X, qui s’appuie sur les abonnés pour ajouter du contexte sur les posts potentiellement trompeurs ou incorrects.
Mark Zuckerberg assure que les fact-checkers qui travaillaient pour Meta Platformes « étaient simplement trop orientés politiquement et ils ont plus ruiné la confiance qu’ils ne l’ont créée, spécialement aux États-Unis ».
« Les récentes élections laissent également supposer une bascule culturelle, donnant une fois de plus la priorité à la parole », ajoute le patron de Meta.
Mark Zuckerberg admet que les changements aux procédures de filtrage du contenu sur Meta Platforms signifient que « nous allons limiter les captures de trucs douteux », mais il souligne que la décision va également réduire le nombre des suppressions accidentelles de posts et de comptes.
Le patron de Meta a également signalé que les modérateurs de contenu de Meta allaient être transférés de Californie au Texas, « où l’on se préoccupe moins de la partialité de nos équipes ».
Les mesures prises vont également éliminer les restrictions portant sur des questions comme « l’immigration et le genre, qui sont tout simplement déconnectées du discours dominant », a ajouté Mark Zuckerberg.
La décision d’éliminer les fact-checkers est un nouvel indice de la volonté de Meta Platforms d’aligner ses sites de média sociaux et son conseil d’administration sur l’agenda de Donald Trump.
Les membres du parti républicain se sont signalés par leurs critiques des efforts de modération des médias sociaux, jugés inéquitables et biaisés en faveur des Démocrates.
Meta a récemment remplacé Nick Clegg, son président chargé des activités mondiales, par un supporter notoire du parti républicain, Joel Kaplan.
Mark Zuckerberg promet que son groupe va « travailler avec le président Trump pour s’opposer aux gouvernements du monde entier qui s’en prennent aux entreprises américaines et veulent plus de censure ».
Le patron de Meta fait partie des grands patron de la Big Tech qui ont exprimé leur soutien à Donald Trump en contribuant au fonds d’inauguration de sa présidence.
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