Ni nécessaire, ni désirable : ce sont les mots choisis par Sébastien Soriano, Président de l’Arcep, le régulateur français des télécoms, pour qualifier la consolidation du marché dans une interview publiée par le Figaro.

Sébastien Soriano a précisé que des fusions-acquisitions dans le secteur n’apporteraient aucun bénéfice aux consommateurs et que les discussions entre sociétés à ce sujet retarderaient les investissements dans les infrastructures.

En dépit de l’avis du régulateur, les opérateurs français n’ont pourtant « pas enterré le rêve » de revenir à un marché à trois concurrents, a regretté M.Soriano.

L’Arcep restera en tous cas « très vigilante » quant aux tentatives destinées à réduire le nombre des opérateurs, ou visant des rapprochements entre groupes de médias et de télécoms.

Orange toujours tenté

Les propos de Sébastien Soriano visent avant tout Orange, le premier opérateur français, qui s’est régulièrement prononcé en faveur d’une consolidation du marché après sa tentative manque de fusionner ses activités avec celles de Bouygues Telecom en 2016.

Selon des informations publiées en septembre dernier, Orange aurait relancé ses discussions avec Bouygues et aurait pris contact avec SFR et Iliad sur le thème des fusions-acquisitions.

Le mois dernier, Gervais Pellissier, directeur général délégué d’Orange, a confirmé la position de son groupe dans une interview à Mobile World Live.

M.Pellissier a précisé qu’il pensait que le marché français était mûr pour la consolidation, citant les difficultés rencontrées par les quatre opérateurs pour recueillir les « bons retours » sur les investissements consentis sur les infrastructures.