Le marché mondial des tablettes enregistre un quatrième trimestre consécutif de ventes déclinantes, en baisse de 12,6 % par rapport au T3 de 2014, pour descendre à 48,7 million d’unités, selon IDC.

Sur des marchés matures comme l’Amérique du Nord, l’Europe de l’Ouest et l’Asie-Pacifique, régions où l’on compte respectivement « bien plus de 100 millions de tablettes actives », les opportunités de croissance se font plus rares, explique le cabinet de recherche américain.

« Nous pensons que la tablette traditionnelle a sa place dans le monde de l’informatique personnelle. Mais comme la base installée des smartphones continue de grossir et que les appareils deviennent plus grands et plus performants, le besoin de tablettes de taille réduite devient moins évident », commente l’analyste Ryan Reith.

Pour répondre à ce déclin, l’industrie voit les fabricants s’intéresser à de nouvelles formes de la tablette, les modèles avec clavier détachables séduisant de plus en plus.

Mais ces développements posent également de nouveaux défis, les fabricants traditionnels de PC réagissant face à la pression des fabricants de smartphones, « dont beaucoup se sont habitués à offrir des produits à coûts extrêmement bas. »

Apple maintient sa position de leader, bien que « l’auto-cannibalisation et la concurrence accrue des fabricants de PC avec tablette détachable aient contribué au déclin des ventes d’iPad », indique IDC. Le lancement de l’iPad Pro pourrait servir «  de planche de salut », alors que le marché bascule vers les applications de productivité.

Les efforts de marketing sans répit de Samsung ont permis au fabricant coréen de réduire son retard sur Apple, mais, alors qu’il reste un des rares grands fabricants de tablettes sous Android, l’essentiel des ventes vient désormais du segment d’entrée de  gamme.

La troisième place de Lenovo, avec une performance stable dans un marché en baisse, « devrait être vue comme un signe positif que le fabricant est décidé à devenir un leader et a les moyens d’y parvenir ».