L’Arcep, gendarme français des télécoms, considérerait comme juridiquement trop risquée l’attribution à Free d’un lot de fréquences 700 MHz  indispensables pour le développement de son réseau 4G, affirme le quotidien français les Echos.

 

L’opérateur français, en pleine croissance mais en retard côté fréquences par rapport à ses concurrents, réclamait une pré-réservation avant la vente aux enchères programmée par l’Arcep. Mais cette dernière estime que la revendication prononcée au nom du respect de la concurrence pourrait légitimement être contestée comme un passe-droit inadmissible par les opérateurs rivaux, menaçant tout l’édifice juridique relatif aux attributions.

 

L’Arcep, selon les Echos, note que Free aurait pu acheter en 2010 des fréquences sur la bande 800 MHz mais ne l’a pas fait, laissant Orange, Bouygues-Telecom et SFR-Numericable débourser seules plus de 2,6 milliards d’euros.

 

La position de l’Arcep – qui reste à confirmer officiellement – mettrait Free en difficulté si le montant des enchères, sans arbitrage de l’Etat ou du régulateur, décidait seul de l’attribution des précieuses fréquences. Free, qui a entamé sur le marché français une guerre des prix sans merci, ne peut guère compter sur la mansuétude de ses concurrents.